Entretien d'embauche à Istanbul (et ailleurs): Mes conseils pour réussir!

On est tous un jour ou l’autre obligé de passer par cette case là, et on sera d’accord pour dire que ce n’est pas la plus fun. Pourtant, je suis un peu la pro des entretiens car force est de croire que j’aime ça. Cela vient sûrement du fait que je suis assez sociable et que je n’ai pas peur du contact avec un supérieur hiérarchique.

Je le dois sûrement à mes stages. Toutes mes années universitaires, j’ai trimé comme tout étudiant pour trouver des stages, et à chaque fois, je suis tombée sur des gens géniaux, très relax mais aussi très professionnels. Du coup, comme je suis en période de recherche d’emploi à Istanbul, donc je collectionne les entretiens. Depuis mes 16 ans, je pense en avoir fait plus d’une centaine (petits jobs, stages, emplois, oraux d’examen, entretiens d’acceptation à l’université…) et j’ai même été recruteur pour mon ancienne équipe ici même et j’ai quelques trucs qui marchent à vous conseiller!

Le poste: Je ne vais jamais en entretien sans avoir pris connaissance du poste et de toutes les tâches qui sont proposés de faire. Je les note même sur un papier avec des mots clés que je réintègre pendant l’entretien. 

L’entreprise: Je fais ma petite recherche Google sur l’entreprise, son passé, ses objectifs, ses besoins et ses acquis. Ça l’aide à montrer que tu connais et aime l’entreprise donc que tu es motivé.

L’interlocuteur: De nos jours, ce point est très facilité par les médias sociaux, la recherche du poste et du passé professionnel de notre interlocuteur. Merci Linkedin et Viadeo, on peut rien qu’avec le nom, savoir quel type de personne on va avoir en face de nous pour cet entretien. Si c’est un homme, une femme, si elle a beaucoup d’expérience ou non, si elle a un physique strict ou décontracté… Ce sont des détails qui aide à ne pas être surpris et donner un peu plus de confiance, comme si on connaissait déjà le recruteur. De plus, les Turcs adorent être considéré comme intéressant. Un petit compliment sur leur parcours ne fera pas de mal.

Tenue: Costume obligatoire pour les hommes (hors métiers du web, design, artisanat …). Pour les femmes, le tailleur n’est plus de rigueur (sauf pour les secteurs comme la banque, les assurances…), et personne n’en met ici. On privilégiera une robe unie, ou une jupe tendance avec un chemisier, un beau pantalon en tissu avec une belle chemise ou un top uni. On évite les couleurs trop vives, ternes ou les mauvais accords. Ici, les femmes sont belles et ont très bon goût, mais elles en font trop! Privilégiez un pantalon ou une jupe trapèze/crayon noir, avec une chemise blanche, blanc casé, bleu ou grise (un beaux gris hein) J’ai déjà mis du rouge ou du vert émeraude en chemisier, et cela n’a pas pausé de problème, au contraire, j’ai été embauché 😉 Contrairement à la France, ici on aime les gens en couleur et non pas en trio noir-blanc-gris.

Les cheveux: Un homme aura une coupe propre, qui ne tombe pas de tous les côtés, une femme aura un beau brushing légèrement ondulé, ou encore un chignon ou une queue de cheval. on évite les fantaisies, les barrettes de couleur, le gel trop gluant etc. et on évite les coiffeurs type “je vais à un mariage” que j’ai déjà pu voir ici.

Les accessoires: On évite les percing trop gores, les bracelets qui font du bruit, des boucles d’oreilles à la Rihanna, les montres jaune plaqué or… Par contre, aucun problème ici si vous avez un tatouage, les turcs adorent ça!

Les turcs aiment les bonnes manières. On est pas dans la savane, donc on serre d’une main assurée, on dit bonjour sans chuchoté, et on s’assoit quand on nous le dit. Il faut faire attention à bien écouter malgré le stress, et répondre sans trop faire de monologue.

En général, l’un se présente, puis l’autre. Quand vient votre tour, assurez-vous que vous donniez les informations qui intéressent le recruteur. Commencez par votre nom, votre âge, votre dernier diplôme puis enchaînez avec votre expérience la plus marquante et en rapport avec le poste. Expliquez pourquoi vous avez décidé de vivre en Turquie et à Istanbul. Il appréciera que vous disiez aussi pourquoi vous avez postulé chez lui. Puis finissez avec vos passions rapidement (professionnels, type: J’aime le marketing car…, je pense être doué dans la vente car…”). Votre discours doit se tenir en 5 à 7 minutes, au delà, le recruteur vous trouvera trop axé sur vous même, prétentieux ou pire ennuyeux, et il vous détestera!

Cette boite vous a appelé en entretien, c’est que vous l’intéressez, et si ce que vous avez mis sur votre CV est correct, vous plaisez. Pas besoin d’en faire des tonnes, de faire le lèche c** ou même de dire que vous êtes le meilleur du monde. Montrez que vous avez quelque chose de concret à apporter à cette entreprise via vos qualifications. Basta.  L’honnêteté en Turquie, c’est ce qui fait la différence, et j’embauchais ceux qui été le plus fidèle à la vérité.

Si vous sentez que vous avez un feeling, profitez-en, racontez des anecdotes qui peuvent intéressé type: Quand j’étais en stage en Inde, j’ai été étonné du manque de sérieux des employés. Cela débouchera sur une note amusante qui vous démarquera. Si le recruteur passe un bon moment, il y a 9 chances sur 10 que vous soyez pris ou rappelé.

Mettez vous à la place du recruteur, et répondez à ses questions en essayant de devinez ce qu’il aimerait entendre. Ca c’est une règle internationale. Mettez en avant certaines qualités en étant sûr qu’il appréciera. Type: “Avez-vous une expérience dans le marketing direct?” – “Je n’ai pas eu la chance de manager un projet de marketing direct mais je connais les principes même de cette pratique, j’ai déjà assisté à quelques réalisations, et pour être honnête, j’ai déjà de nombreuses idées qui me viennent en tête pour votre produit. Je serais ravie de les réaliser avec votre soutien.” Un manque d’expérience ne veut pas dire que vous êtes bon à rien, il montre que vous VOULEZ et ferez TOUT pour apprendre justement et être productif. 

Quand l’entretien se termine, soyez relax, demandez les questions que l’on oublie toujours, type: “Quand pourrez-vous me donner une réponse?” et tous petits détails qui n’étaient pas dans l’annonce mais que vous aimeriez savoir.

Souvent, les salaires sont “à négocier” sur l’annonce, et bien en Turquie aussi. Si le sujet ne s’ouvre pas durant le 1er entretien, je vous conseil de l’ouvrir au deuxième entretien, quand vous êtes sûr qu’ils sont très intéressés. Si on vous demande vos prétentions salariales, soyez honnête, ne vous sous ou sur estimez pas. Renseignez-vous sur le salaire commun de ce poste et demandez 100 à 200 lires de plus, histoire qu’ils négocient.

Et enfin, un conseil tout basique, si vous n’avez pas de nouvelles de l’entreprise dans la semaine suivant, recontactez-les par email ou téléphone pour savoir où ça en est. Les recruteurs apprécient, même en Turquie. Surtout en Turquie d’ailleurs, car personne ne fait cela, donc sortez du lot!

Si vous avez d’autres suggestions, n’hésitez pas à me les communiquez en commentaires, et les questions sont gratuites donc demandez!

Bonne chance à tous!

On se retrouve sur Instagram: http://instagram.com/blogistanbul 😉

Bises d’Istanbul 😉

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